[-empyre-] Pardon - En fran ç ais (sur Nietzsche)



En français -sur Nietzsche

En tant que détermination héroïque chez Nietzsche l'éternel retour ne
regarde pas la conception dépressive de l'éternel retour du temps (et de
l'Histoire) chez Hegel...

L'éternel retour dans "Ainsi parlait Zarathoustra" serait autant lié à une
éthique élevée de la philosophie de Nietzsche qu'à sa représentation propre
des cycles de la vie. Ce n'est pas de la croyance, ni un véritable système
(même si le système de cycles nous en connaissons toutes sortes de sources
et de références), mais un défi philosophique qui est lancé : peut-être la
métaphore d'un outil sublime telle cette scène de l'élévation de l'homme,
dans l'idée de ce qu'en conscience, à tout moment de sa vie, il doit faire
ou ne pas faire, pour pouvoir imaginer possible, selon sa conscience et son
émotion, ce retour dans sa destinée. Ce qui veut dire tout le contraire de
la rémanence, mais pas le contraire de la projection ni du projet. Il n'y a
pas de remord dans l'éternel retour de Nietzsche, ni de mélancholie, mais au
contraire le désir existentiel du futur,

comme transcendance vitale.

Cette conception abstraite des cycles ne précise pas si les formes changent
ou pas - en fait elles changent envers et contre le cycle (dans la théorie
de Marx le changement advient par la révolution, ce qui fait contradiction,
mais apparemment compatible par malentendu, avec la conception chrétienne du
progrès unidirectionnel et linéaire de l'innovation vers le meilleur social
(Dieu ou l'utopie étant l'inacessible et l'inimitable modèle).

Quant à la conception du cylcle chez Nietzsche, des critiques ou
épistémologues français* attribuent qu'elle viendrait davantage de Vico -
que certains considèrent comme l'inventeur du matérialisme historique
moderne, et qui conçoit le retour de la barbarie après la réalisation
égalitaire des sociétés humaines  (théorie dans laquelle Marx a peut-être
imaginé dialectiquement sa conception du "dépérissement de l'Etat")-, plutôt
que directement de Pythagore, de Platon, ou des stoïciens, ou encore du
retour de l'histoire chez Hegel - devenant la répétition de l'Histoire chez
Marx, jusqu'à l'invention de la dictature du prolétariat comme solution
protectionniste des peuples en révolution, contre le retour de répressions
telles que venait d'en subir la Commune de Paris ; et comme le dépérissement
de l'Etat mettrait fin à la dictature un jour ou l'autre pour laisser place
à la réalisation parfaite du communisme, il n'y avait pas à s'inquiéter du
moyen provisoirement contraire aux fins...)

Mais dans la vision Hégelienne, au contraire, on pourrait voir la répétition
de l'Art - à défaut de sa révolution. Peut-être que les artistes chinois
caricaturent sciemment ou répètent par hasard les formes de la modernité
occidentale qui leur ont été transmises. Mais peut-être pas.

Enfin, j'avais déjà dit que la négation étant un moyen de définir ce qui ne
pouvait être ni nommé ni affirmé faute d'être précisément connu, un peu
comme en mathématiques des ensembles, en somme la négation n'était pas
négative dans ce cas...

Note
* http://www.marxists.org/francais/lafargue/works/1909/00/laf_19090000c.htm
La Méthode historique de Karl Marx/ 3
Lois historiques de Vico
(Paul Lafargue, anarchist becoming marxist and activist of the Commune,
husband of Lara -Marx's daugther)






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