[-empyre-] Re: expanded
Eduardo Molinari
archivocaminante at yahoo.com.ar
Mon May 12 12:38:18 EST 2008
Sorry dear Aliette,
but I can't read french.
is a pitty!
all the best,
eduardo
Eduardo Molinari / Archivo Caminante
Aramburu 880, Dto.1 (1640) Martínez
Provincia de Buenos Aires – Argentina
0541 1 47 98 48 35
--- El dom 11-may-08, Aliette G.C. <aliette at criticalsecret.org> escribió:
> De: Aliette G.C. <aliette at criticalsecret.org>
> Asunto: Re: [-empyre-] Re: expanded
> Para: "soft_skinned_space" <empyre at gamera.cofa.unsw.edu.au>
> Fecha: domingo, 11 de mayo de 2008, 11:21 pm
> Chères Jennifer, chère Cara, chers tous
>
> Je réponds cette fois en français ; ce ne sera pas plus
> clair du moins
> ce sera ma langue maternelle;-)
>
> Je réponds parce qu'il semble que mon propos soit pris
> à partie par
> Clara en conclusion de son magnifique texte nourri
> d'actualisations
> passionnées et solidaires, qu'il s'agisse de
> l'environnement de ses
> actes ou de ses actes eux-mêmes, et que personnellement je
> confère au
> métapolitique (dans un sens qui n'est pas péjoratif
> loin de là).
> Création de vie sur fonds de désastre social politique
> écologique --le
> tout conjurant toujours pour le plus grand désastre chez
> les déshérités.
>
> Clara dont je comprends parfaitement l'impatience et la
> révolte.
>
> Ma propre révolte est transatlantique versus
> méditerrannéenne, et
> j'avoue que j'éprouve de grandes inquiétudes pour
> le droit social les
> ressources collectives et la situation des prisons en
> régions
> européennes patrilinéaires telles que la France et
> l'Italie, dont je ne
> brosserai pas ici le tableau de leur anéantissement
> singulier sous tous
> les termes et pour longtemps -- sauf imprévu.. Et pour ne
> pas parler de
> prisonnier pourtant entre Atlantique et Pacifique, en cours
> de combat
> contre l'extradition mais déjà emprisonné en vue
> d'un retour interné à
> vie par ici -- sauf surprise. Mais certes, nous ne devons
> pas mesurer la
> misère, car c'est en comparant notre fortune en termes
> de PNB et de PIB
> à la misère des pays en voie d'émergence qu'on a
> fait taire le refus
> populaire de mon entour, en l'autorégulant par la
> culpabilité qu'on lui
> a infligée -- notamment sur la voie du bon dieu
> socialiste. Et donc : je
> ne me nourris pas du genre de discussion qui consiste à
> évaluer une
> misère par une autre. C'est pourquoi, en toute
> cohérence des mes idées
> sur l'atopie, je pense qu'une façon de ne pas se
> méprendre de la
> pertinence d'une discussion, c'est d'en assumer
> le sujet. Ne pas assumer
> le sujet peut faire l'objet d'une stratégie
> intéressante,mais je ne
> pense pas que ce soit adpaté à la présente situation,
> sauf à se retirer
> de la discussion.
>
> Je ne changerai pas de sujet mais je l'étendrai pour
> répondre.
>
> J'aime beaucoup les illimitrophes qui galopent de par
> le monde et en
> connaissent toutes les luttes tels les spécialistes de
> l'extinction des
> incendies des puits de pétrole ou de la fabrication de
> l'univers
> fractal. Mais personnellement, si je pense que la
> délocalisation du
> monde est salutaire dans l'autorisation des migrations
> tant des idées
> que des humains -- ou même des animaux encore capables de
> changer de
> lieu de vie si leur territoire est devenu hostile -- étant
> pour ma part
> farouchement antinationaliste (quoique singulièrement), je
> pense par
> contre que la fin du monde des nations a déçu ses
> attentes, et d'autre
> part que le pouvoir des experts est une des catastrophes
> dont
> aujourd'hui nous devons nous défier : cela vaut tant
> pour la théorie que
> pour les affaires le droit l'économie et la société,
> que pour l'art, que
> pour l'aide aux luttes populaires et les luttes en
> elles-mêmes. mais ça
> ne veut pas dire un retour à la terre, cela veut dire
> qu'il faut penser
> et non reproduire avant de faire -- ou en faisant. Quant à
> moi j'émigre
> anachroniquement du XVIIIè siècle dans l'axe de
> l'éducation sociale de
> l'autonomie -- après le péché originel on
> n'avait pas le choix, pourtant
> on avait tardé:)
>
> Expliquez moi donc où il y aurait de la politique locale
> dans un monde
> gouverné par des organisations supranationales dont les
> organes humains
> sont élus entre eux ou cooptés sur des bases qui ne sont
> pas précisément
> celles relevant ni de la décision politique ni de son
> objet. Expliquez
> moi donc où et pourquoi la belle promesse de Lulla a fini
> par se coucher
> devant l'OMC et la Banque mondiale mais n'allez pas
> me dire "parce que
> c'était un traître". Expliquez moi où la
> dictature serait encore une
> solution --je veux dire au moins une solution de force
> durable dès lors
> qu'elle s'oppposerait à l'intérêt du
> dispositif général tel que décrit
> plus haut (supranational et j'ajoute ici impérial :
> USA / OTAN -- sans
> contrepartie dialectique depuis l'effondrement de
> l'URSS, or la Chine
> qui commerce avec le monde ne saurait s'y substituer et
> d'ailleurs
> est-ce cela aussi, comme les nations, que nous voudrions
> refaire ?) car
> le tout sur perte des souverainetés nationales y compris
> symboliques des
> libertés, à l'horizon du libéralisme mondial de la
> société vectorale
> avec le leadership ingérent y compris idéologique des
> intérêts du Midlle
> West Nord Américain, et des scientologies diverses aux
> prophéties pour
> la survie d'une seule moitié de l'humanité ((et
> c'est peut-être même du
> tiers seulement, ou du quart, qu'il s'agit), de
> l'autre.
>
> Racontez moi comment l'argent virtualisé, je veux dire
> l'argent du
> monde, celui qui a abstrait la société de son champ
> d'échange et
> d'accroissement, l'argent de l'investissement
> et du jeu boursier à
> l'accroisement libéré du pacte social de la
> production, au contraire
> nourri de l'argent concret de l'exploitation des
> marchés noirs ou
> maudits (certes qui en fait vivre beaucoup de haut en bas
> de l'échelle
> social), l'argent qui règne y compris dans les zones
> sinistrées des
> contrats collectifs les plus brillants symboliquement,
> après
> l'effondrement de l'équivalence de la valeur
> d'usage et de la valeur
> d'échange entre les forces de production capitalistes
> et prolétariennes,
> cadrées par les territoires nationaux, comment cet argent
> exprime les
> fondations populaires critiques, face aux pouvoirs
> d'Etat évidés de
> leurs vertus électives -- comme ils n'ont pas la
> décision, étant devenue
> "supranationale", pourquoi le vote resterait-il
> sensé ? -- leviers
> oppressifs ou répressifs à fabriquer du conditionnement
> de produit
> citoyen, et de la soumission aux commandes externes
> serait-ce d'une
> caste, pas obligatoirement visible, sinon d'une classe,
>
> Dites moi donc enfin, comment lutter contre la répression
> peut se fonder
> à en annoncer une autre ? Mais c'est vrai, nous ne
> risquerions rien car
> nous sommes tous quelque part ou bundistes ou léninistes ?
> Et donc voués
> à disparaître ou à dominer.
>
> Seulement : ça va durer longtemps encore de perdre ce qui
> est à peine
> conquis : les charniers la mitraille, la radioactivité, la
> protidisation
> de la glèbe et sa stérilisation désinfectante avec les
> graines contre la
> faim dans le monde (sui tuent la fain en tuant l'homme
> et son
> environnement), y compris en vérouillant les portes pour
> protéger les
> nouveaux pouvoirs -- au nom de les ouvrir ? Vous ne croyez
> pas qu'il
> faudrait commencer à changer de stratégie de masse et
> passer à l'acte de
> pulvériser le lard du techno vivant, je veux dire y
> compris les
> specialistes techniques ou juridiques du processus
> politique en
> métapolitique ? le désespoir par déception à
> l'horizon des charniers,
> comme force de dissuasion : on n'en veut plus.
>
> Intégrer socialement ce que les sciences nous disent de
> l'anarchie
> sélective et environnementale du vivant, et de
> l'auto-organisation (ce
> qui ne voudrait pas dire l'isolement même si on le
> souhaitait), se poser
> la question de l'altérité pour succéder aux droits
> de l'homme déchus de
> fait et de droit : c'est aussi définir le statut du
> pouvoir non plus
> comme représentation collective, mais comme altérité
> radicale de la
> société, comme communauté contre ses différences, non
> plus le maître
> élu, et encore moins le maître ne pouvant vivre sans son
> esclave, mais
> le maître voulant se débarasser de l'esclave ; non
> plus les marginaux
> comme altérité sociale, mais le pouvoir de faire passer
> et exécuter les
> lois comme altérité sociale exclusive et dénuée de
> distinction, le mal
> radical succédant à la pensée politique. Et de là,
> voyons un peu
> autrement où le vent nous place à peu de distance, mais
> distance il
> faut, plutôt que sous les tirs des armées et des polices
> autorisées par
> l'OMC le FMI la FAO et la banque mondiale --parés du
> Pentagone et de ses
> services annexes et vassaux opportuns -- même déloyaux.
>
> En atendant, je ne pense pas m'être trouvée dans les
> hélicoptères qui
> survolèrent sans prêter secours les zones les plus
> sinistrées du grand
> Tsunami dans l'Asie du Sud, pour constater, comme le
> déclara ensuite
> Condolezza Rice, que les catastrophes naturelles auraient
> raison de
> l'insécurité américaine dans ces régions du monde.
> Quand les forces de
> la nature s'allient aux forces armées contre les
> populations, comme
> autrefois on pensait en termes d'embargo et de villes
> assiégées (mais
> n'est-ce pas encore, tout en mêm temps, le cas de Gaza
> ?) alors en
> effet, on est face à un monde à plusieurs vitresses qui
> s'intègrent
> toutes à nos dépens;-) Et alors ? On ne doit rien en
> penser ? Il ne
> faudrait que l'assumer -- c'est-à-drire assumer la
> fatalité de "notre"
> disparition ?
>
> Il y a me semble t'il des populations (on n'ose
> plus dire les peuples
> quoique collectivités en lutte se pensant légitimement
> fondées en tant
> que peuples) qu'il s'agit précisément de
> détruire comme des arrière
> gardes d'un monde qui desormais serait prescrit, car il
> met en désordre
> l'ordre mondial post national. L'ordre du projet
> global ne peut se
> passer d'assigner les démunis à résidence, pour leur
> faire consommer la
> production alimentaire des empoisonneurs d'humanité,
> et les gérer en
> nombre de vies et de morts selon le potentiel des bouches
> à nourrir : le
> monde est comme ça plein de camps (Speer) dans les
> réserves naturelles'
> (Huxley), alors au moins que l'on se pose la question
> de savoir si oui
> ou non on veut revenir aux nations ou à
> l'internationalisme -- supposant
> l'existence des nations --.
>
> Et Pour ne pas reparler du 11 septembre et de l'avatar
> multiple de Ben
> Laden en outre de son original, qui présidèrent à la
> phase exécutive du
> nouvel ordre mondial -- c'est à dire non plus
> l'empire mais la dictature
> du survivant -- au grand dam de Toni Negri.
>
> Seulement, si j'étais psychanlyste, je saurais que
> tout cela on ne peut
> le dire à celui qui en souffre, ni davantage à celui qui
> en vit. Mais je
> ne suis pas psychanalyste. Je suis pragmatique -- avec
> quelques années
> en plus et une autre connaissance des luttes sociale, autre
> lieu autre
> temps, et donc forcément on court moins vite : on a
> soudain de vraies
> raisons de se poser la question de la pertinence de la
> trotinette et de
> l'autobus... Est-ce la force de l'âge ou
> l'impotence ? Chère Clara je ne
> veux pas vous influencer: pour la réponse : à vous de
> voir:-)
>
>
> 2008/5/11 Jennifer Flores Sternad
> <jf at post.harvard.edu>:
>
> from cara baldwin
> (thank you, cara!)
>
> ------ Forwarded Message
> From: Cara Baldwin <feralysis at earthlink.net
> <mailto:feralysis at earthlink.net>>
> Date: Sat, 10 May 2008 13:07:09 -0700
> To: "moarquech at yahoo.com.mx
> <mailto:moarquech at yahoo.com.mx>,
> soft_skinned_space"
> <empyre at lists.cofa.unsw.edu.au
> <mailto:empyre at lists.cofa.unsw.edu.au>>,
> <archivocaminante at yahoo.com.ar
> <mailto:archivocaminante at yahoo.com.ar>>
> Subject: Re: [-empyre-] Re: expanded
>
> Conversation in an elevator, . looking at the stains on
> wood :
>
> --Which is better? This, or doing this?
>
> --This.
>
> --Bring him to see or bring them to see?
>
> --Bring them to see.
>
> Alberto Greco, from Manifesto Vivo-Dito, 1963
>
> back in the 90's (can't write this without
> using a crackly old man
> voice) i was saving barricades in my apartment for a
> rainy day. i put
> them on either side of the bridges that connected the
> city and they
> quietly disappeared. i changed my underwear in public
> and told
> everyone i was ana mendieta. learned about chicano
> cultural politics
> and activism. met collaborators and friends marc herbst
> and christina
> ulke and began years of conversation about anything we
> could imagine
> and do together. following seattle we found ourselves
> spending the
> summer in L.A. working with folks setting up an la
> indymedia for the
> 2000 democratic national convention. representation.
> organization, and
> lot's and lot's of
>
> pigs. pigs. pigs. pigs. pigs. p pigs. pigs. pigs. pigs.
> pigs. pigs.
> pigs. pigs. pigs. pigs. pigs. pigs. pigs. pigs. pigs.
> pigs. pigs.
> pigs. pigs. pigs. pigs. pigs. pigs. pigs. pigs.
>
> brian holmes wrote about the "inflated art scenes
> of the 90s" and that
> to "be an activist then was not fashionable in any
> way, it was
> considered totally retrograde in artistic
> circles." critique at this
> time lacked currency materially and culturally (narrow
> sense of the
> word) from where i was standing. listening to someone
> slather on about
> 68 and a postcolonial theorist's incisive critique
> of metanarrative i
> wondered if the blood i'd seen in images of the
> diaz school around
> genoa g8 was part of someone i loved.
>
> http://www.nadir.org/nadir/initiativ/agp/free/genova/pics4a.htm
>
> <http://www.nadir.org/nadir/initiativ/agp/free/genova/pics4a.htm>
>
> adorno's "there is no love that is not an
> echo." floating a desire to
> share the acoustic space in which we breath, speak,
> feel and act in a
> way that is occupied and open—but not like a yoga
> group.
>
> i also respond to eduardo molinari's approach to
> the expanded,
> particularly considering migration patterns across the
> americas and
> would only extend that history and migration (not just
> recent. not
> just one way). grimson and kessler's on argentina
> and the southern
> cone: neoliberalism and national imaginations, and
> dunbar-ortiiz's
> roots of resistance speak to this in a localized and
> concrete way.
>
> because of the relative economic stability in north
> america during
> 2000 most of the art i saw produced/reproduced in
> institutional
> contexts were either new media works of a post modern
> or minimalist
> aesthetic or frothy blown out paintings meant to
> illustrate 'networks
> and flows.' couldn't wait for something to
> disrupt that. through the
> democratic national convention mobilizations met sandra
> de la loza,
> working again with her, marc, christina and ryan
> griffis and robby
> herbst on collectively organized and community-based
> projects the 2004
> october surprise october surprise
> http://www.theoctobersurprise.org/
> <http://www.theoctobersurprise.org/>
> and journal of aesthetics & protest
> http://www.joaap.org/ starting in
> 2001. the curator at the L.A. museum of contemporary
> art who organized
> the experimental exercise of freedom (with rina
> carvajal) needed an
> assistant— i was able to research and write about
> artists from
> central, south america and italy if i held my cards to
> my chest.
> actually, i was more like a child at the table who
> would reemerge
> occasionally sticky with cobwebs. cards can fit in your
> back pocket
> depending on who / where you are perceived to be. the
> emphasis on
> institutional critique at california institute of the
> arts was
> grounded even as it was too narrowly circumscribed. met
> etcetera last
> october without a joint, sadly. first saw their work in
> another
> institutional context at the centro cultural de tijuana
> at inSITE
> 2005. bill kelly and sandra were there as well. sunday
> morning as
> hurricane katrina wound toward new orleans bill kelly,
> sandra and i
> sat the golden glow of the haudenschildGarage listening
> to what i
> found fucked approaches to collectivity, mobility and
> 'cultural'
> exchange. everyone was wearing white linen except
> sandra and me who
> sat talking loudly shit (like children) in the back.
> http://www.insite05.org/internal.php?pid=17-357
> <http://www.insite05.org/internal.php?pid=17-357>
> women are among those
> compelled to learn early the many ways and to what
> extent
> representation and invisibility are useful.
>
> can 'we' identify material conditions that
> urgently need to be
> addressed w/out representing others? this is an open
> question and one
> we work from and through every day. i'm on an
> overpass with berries
> falling out of my mouth. precarity gives way to
> starvation at some
> point and i would like to address that. the black
> panther party
> breakfast program is art.
>
> in addition to 'post politics' what is meant by
> 'post industrial' at
> this moment?
>
> sorry, I know I'm not following form handing
> threads back in a tangled
> sticky ball.
>
> --
> _______________________________________________
> empyre forum
> empyre at lists.cofa.unsw.edu.au
> <mailto:empyre at lists.cofa.unsw.edu.au>
> http://www.subtle.net/empyre
>
> _______________________________________________
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> empyre at lists.cofa.unsw.edu.au
> http://www.subtle.net/empyre
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